LES VERNERIES
Les Verneries, 1 rue du Petit Coteau, est un manoir porté par une terrasse dont le mur de soutènement remonte au XVIIe siècle. Le corps de logis, de la fin du XVIIe siècle, a été augmenté d’une aile en retour d’équerre, construite de 1972 à 1973 sur les plans de Marc Paget, architecte à Blois. Les lucarnes sud du corps de logis furent refaites par Marc Paget. Dans le coteau ouest, il y a des caves et un four à pain troglodytes. Dans le parc, on remarque un cadran solaire de 1756. Le domaine des Verneries fut achevé par Beaumarchais (1732-1799) en 1767.
Le nom vient du gaulois verno, augmenté du suffixe collectif aria et signifie un lieu planté d'aulnes. Il est utile de rappeler que les aulnes sont des arbres à feuilles caduques qui poussent dans les bois humides ou marécageux ou bien au bord des cours d'eau.
Le Gaulois, Paris, 10/12/1922 « Au Pays des Lettres » Chanteloup, la duchesse de Choiseul et Chérubin : dans ce nouveau livre, qui fleure bon la Touraine, Mlle Jehanne d’Orliac, par une gracieuse et ingénieuse précision, nous fait accepter sa thèse sur Le Mariage de Figaro. La pièce aurait été écrite vers 1774, à l’époque « où Beaumarchais parcourait sans cesse la Touraine » pour se rendre à son domaine des Verneries et à ses exploitations de Chinon ; et « si les personnages qui la composent sont si vivants, c’est qu’ils vécurent. Il n’est pas un caractère, presque pas un détail de scène que nous ne trouvions chez les Choiseul ou dans leur entourage ou dans leur décor. »
Comoedia, 23/06/1923 « Beaumarchais faisait en Touraine de longs séjours pour y installer des exploitations agricoles. Il acheta à Vouvray un domaine appelé les Verneries. »
Le Figaro, supplément littéraire du dimanche, 24/12/1927 « Mais de Vouvray, où l’auteur possédait le domaine des Verneries, il pouvait voir jusqu’aux lumières de la demeure illustre, où son inimitié avec l’exilé lui interdisait d’aller, mais dont rien de ce qui s’y passait n’était ignoré du voisinage. »
La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages – 03/06/1922 « Si Beaumarchais ne vint pas au château, il fit de fréquents voyages en Touraine, qu’il aima d’une particulière tendresse. Il tenta d’y installer des exploitations agricoles, des entreprises économiques ; quelques lettres et mémoires conservés à la bibliothèque de l’Arsenal (manuscrit n°7053) nous font suivre sa trace au pays de Loire. Il eut des démêlés avec un certain sieur Jean-Baptiste Arvers dont voici la cause : « Après quelques relations avec M. de Beaumarchais, lieutenant-général des chasses du roy, au sujet des affaires des sieurs de Louesne, etc., M. de Beaumarchais invita le sieur Arvers de lui envoyer un essay de vin de Vouvray. » Les lettres échangées entre eux portent les dates des 25 juillet, 18 août, 17 septembre 1766 et 8 et 9 juillet 1767. Dès le mois de mai de cette année, une promesse de vente du domaine et de la maison des Verneries est passée entre Beaumarchais et Arvers : « Vers le milieu du mois de septembre suivant, le sieur de Beaumarchais vint à Vouvray avec une grande apparence de vouloir terminer avec le sieur Arvers et il fut convenu au préalable qu’il serait dressé un procès-verbal de l’état des domaines, ce qui a été exécuté par Me Martineau, notaire royal audit Vouvray. »
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