Propriétés de Vouvray

LE PETIT BOIS À VOUVRAY - UNE DEMEURE LIÉE À L'ART ET À LA CULTURE

Il y a des maisons qui attirent le regard, des endroits mystérieux qui éveillent la curiosité, qui "vous parlent"... c'est ce que j'ai éprouvé en passant devant la demeure située au 2 allée du Petit Bois à Vouvray... d'autant plus que je m'étais déjà arrêtée devant cette maison à la fin des années 1990. Cette maison de maître porte le nom de "Petit Bois" et l'on retrouve les lettres "P" et "B" joliment ouvragées dans l'imposte de la grille d'entrée.

Avant toute chose (et merci Françoise !!), je vérifie la carte de Cassini, réalisée entre 1756 et 1815, et... bien sûr, Petit Bois est mentionné sur cette première carte de France avec le symbole "Gentilhommière/Villa".

Puis, comme à mon habitude, je consulte le cadastre napoléonien de 1819, accessible sur le site des Archives d'Indre-et-Loire © et je vois que la maison était déjà représentée dans la section E1 de la Fuye avec les numéros de parcelles 1116 et 1117, comme on peut le voir ci-dessous; la parcelle 1117 étant occupée par la maison, des remises et une écurie, et la parcelle 1116, par le jardin.

En consultant la matrice cadastrale des "États de sections des propriétés bâties et non bâties", à la section E, je découvre qu'au début du XIXe siècle, un certain Duchamp de la Frillière (tiens, ce nom nous dit quelque chose...) était propriétaire des parcelles 1116 (jardin) et 1117 (sol, maison).

Ayant effectué des recherches sur l'ancien relais de poste à chevaux de la Frillière en 2018, je fouille dans mes dossiers et je tombe sur un Bulletin de la Société Archéologique de Touraine qui répond à mes questions. Voici ce que relate l'article intitulé "Trois siècles de la vie d'une famille tourangelle : les Duchamp de la Frillière", écrit par Madame E. Georgeon et publié dans le bulletin trimestriel T. XXXVII de 1975 :

"De nouveau le 21 mai 1768 Louis (Duchamp-Duporteau de la Frillière, 1723-1778) agrandit encore son patrimoine. Par devant Me Hubert, notaire à Vouvray, il se porte acquéreur du "Petit Bois" vendu par le sieur Toussaint Lambron. Cet achat comprend une maison de maître, une maison de closiers, des dépendances : granges, caves, pressoirs, boulangerie, etc., un grand verger, des vignes, un bois de haute futaie, des prés. Ce sieur Lambron avait acheté le bien à Victor Taschereau de Lignières, seigneur de Moncontour en 1751. Dans l'acte d'acquisition de Louis Duchamp, il est mentionné que font partie de la vente "pressoirs, râpoirs, tirevins, jallais (jallais ou jallées : seaux en bois à anse fixe), cuves, foins qui sont dans les greniers, avoines, bêtes azines avec leur bât, ainsi que tous les fruits à recueillir, notamment les feuilles des mûriers qui sont plantés en terre."

Cela signifie donc que la construction de cette maison est antérieure à 1768.... Et, une fois de plus, les feuilles de mûriers sont évoquées à Vouvray... car, comme je l'ai indiqué dans une série d'articles sur la sériciculture à Vouvray, nombre de mûriers furent plantés sur la commune, à différentes époques, afin de nourrir les vers à soie destinés à la production de la soie tourangelle.

Louis Duchamp-Duporteau de la Frillière eut deux enfants : Augustin-Louis, né le 17 juin 1767 et Elisabeth, née le 28 janvier 1769. Augustin-Louis devint conseiller de la Préfecture d'Indre-et-Loire en 1814 puis démissionna de ses fonctions à la Préfecture en 1830. Il n'eut pas d'enfant de son mariage avec Mlle de la Mardelle. Quant à sa soeur, Elisabeth, elle épousa René Legras de Sécheval (1757-1840) avec lequel elle eut 8 enfants.


En consultant les matrices et les tables cadastrales des Archives d'Indre-et-Loire, les noms suivants apparaissent au XIXe siècle dans l'histoire des propriétaires successifs du "Petit Bois" : Briand, Gambier de Campy, Mouclier Grolade, puis Javary Hivernat et Dudley Eliot au début du XXe siècle. Rapidement, deux noms retiennent mon attention : Briand, au XIXe siècle, puis Dudley Eliot au XXe.


LA FAMILLE BRIAND : dans le bulletin de 1881 des Annales de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres d'Indre-et-Loire, je tombe sur l'extrait des procès-verbaux de la séance du 11 décembre 1880 et je lis : "On procède ensuite à l'élection de M. Briand, Paul, artiste peintre et propriétaire au Petit-Bois, commune de Vouvray, présenté par MM. Blanchard, de Tastes et Chauvigné."

La consultation des matrices cadastrales et des tables de propriétaires de Vouvray permet effectivement de confirmer que les parcelles 1116 et 1117 appartenaient alors à la famille Briand.

L'éloge funèbre lu à la séance de la Société Archéologique de Touraine du 26 février 1941 par Horace Hennion, nous permet de savoir qui était ce Paul Briand, dont la famille avait été, un temps, propriétaire du Petit Bois.

"Paul BRIAND (1852-1941) - C'est une des personnalités les plus distinguées et les plus sympathiques que la Ville de Tours vient de perdre en M. Paul Briand.
Né à Paris, faubourg Poissonnière, le 29 mai 1852, d'une famille possédant des propriétés sur le coteau de la Loire, il passa son enfance, ses années de collège dans la capitale et ses vacances en Touraine. Marié fort jeune, il décida d'installer son foyer à Tours.

De même qu'il n'avait pas voulu mener l'existence élégante et facile, mais sans intérêt et sans but, du boulevardier parisien désoeuvré, il ne voulut pas non plus vivre en province la vie inutile, platement monotone, de l'oisif mondain favorisé de la fortune. C'est qu'il avait l'âme d'un artiste. Et s'il ne prétendit jamais qu'à être un amateur, il le fut avec un réel mérite de dessinateur et de peintre et avec un amour éclairé pour toutes les choses artistiques, une sollicitude pleine de cordialité pour tous les artistes.
Or, le mouvement artistique était bien ralenti dans notre bonne ville de Tours en 1880. Paul Briand résolut de le ranimer, de l'activer. Il s'en ouvrit auprès des peintres Ripault et Pitard. "Répandre par une divulgation intellectuelle et large, le goût et l'amour des Beaux-Arts, les faire comprendre et les faire animer, rapprocher les artistes qui produisent du public qui les encourage, telle fut la pensée sur laquelle se forma le Comité des Amis des Arts." La présidence fut offerte à M. Cottier, le châtelain de Cangé, peintre lui-même et de talent.

Des expositions furent organisées; des soirées furent données avec le concours des orchestres Pasdeloup, Lamoureux, Colonne et des artistes de l'Opéra et de la Comédie-Française. Les Amis des Arts de la Touraine étaient bientôt devenus une grande Société sous la présidence de M. Jacques Drake del Castillo, le châtelain de Candé. Paul Briand en était toujours le secrétaire général, autrement dit la cheville ouvrière... À se prodiguer corps et âme à sa mission artistique, qui s'étendait à de multiples objets, il en arriva au point de se sentir forcé à prendre un repos, qui, on devait s'y attendre de sa part, ne pouvait être de bien longue durée. Quand il revint à ses chers Amis des Arts, il en fut le vice-président-directeur. Quelques temps après, il en était élu président. Les manifestations se multipliaient, avec les plus grandes vedettes : concerts symphoniques, auditions de musique de chambre, récitals des plus illustres virtuoses. Le privilège et la tradition étaient établis des représentations de la Comédie-Française en tournée officielle. Les soirées de gala des Amis des Arts étaient de véritables événements dans la vie mondaine tourangelle. Sous la présidence de son fondateur, la Société atteignit son apogée.

Cependant, un même esprit de décentralisation, mais sur un plan inverse, avait créé la Société littéraire et artistique de la Touraine, plus spécialement vouée au culte des vieux auteurs tourangeaux et à la production des oeuvres nouvelles littéraires et musicales de nos compatriotes par des conférenciers, des interprètes professionnels et amateurs de notre ville. Paul Briand en avait compris aussitôt l'intérêt intellectuel, plus particulièrement local et régional. Il y a adhéra avec empressement, et le président-fondateur des Amis des Arts daigna accepter et garder jusqu'à sa mort le titre de vice-président de la Littéraire.

Naturellement, dirons-nous, nos Administrations préfectorales et municipales trouvèrent sans cesse en lui un concours aussi obligeant que compétent pour les conseils, commissions et jurys, du Musée et de l'École des Beaux-Arts, du Conservatoire de musique, du Salon des Artistes Tourangeaux, de l'Institut d'Études françaises de Touraine, etc.

Mais il est un autre domaine où Paul Briand exerça avec passion, et pendant des années, son activité, son savoir et son goût. Il était grand amateur et collectionneur de choses anciennes. Membre titulaire de la Société Archéologique de Touraine depuis 1885, il collabora aux Fêtes de son cinquantenaire et à l'organisation de la mémorable Exposition rétrospective de 1890 avec Léon Palustre; et le 26 novembre, il fut nommé conservateur du Musée archéologique.

Il était membre de la Société française d'Archéologie; il en suivait les congrès avec assiduité, y contractant de précieuses amitiés avec des maîtres éminents.

Lorsqu'en 1913, la Municipalité dut, par suite de l'extension de son École de dessin, inviter notre Société à quitter la salle qu'elle occupait à l'ancien Musée des Beaux-Arts, où elle était d'ailleurs bien à l'étroit, Paul Briand demanda que je lui sois adjoint pour le déménagement de nos collections. Mais la guerre éclatait avant que les caisses fussent ouvertes dans le nouveau local de la place Foire-le-Roi, et ce ne fut guère qu'en 1918 qu'y fut installé le Musée des Antiquités de Touraine.

Pour avoir eu le bonheur de collaborer avec Paul Briand à l'aménagement du vieil hôtel Babou de la Bourdaisière, à la distribution dans ses nombreuses salles des innombrables pièces de notre trésor, dont il semblait au déballage que la multiplication était miraculeuse, je puis témoigner de ce que fut son labeur pour la mise en ordre et en valeur de toutes ces curiosités, de toutes ces reliques du passé, mais aussi le plaisir qu'il y prenait et faisait partager, parce qu'il connaissait bien la Touraine et son histoire et qu'il l'aimait avec ferveur. Et quelle gratitude je lui dois pour m'avoir, depuis longtemps, fait connaître et aimer les sites et les monuments, au cours d'innombrables randonnées, en des journées d'enthousiasme et de joie, d'où date une affection qui, malgré un écart de plus de vingt ans d'âge, me liait indéfectiblement avec l'ami loyal, à l'esprit toujours si vif, au grand coeur toujours dévoué, parfait modèle de l'honnête homme de nos siècles classiques.

Quand, il y a une vingtaine d'années, il quitta sa plaisante demeure ouverte sur le Jardin des Prébendes d'Oë, il eut le bonheur de pouvoir acquérir un hôtel bien fait pour lui plaire par son cachet d'architecture de la Renaissance et par ses substructions gallo-romaines vestiges de l'antique Caesarodunum, - aussi par le voisinage de cette cathédrale dont il fut le fidèle jusqu'en ses derniers jours, trouvant dans les beautés de la Gatienne les satisfactions de ses goûts esthétiques, et dans ses offices tous les réconforts de la religion, toutes les espérances, toutes les certitudes de la foi.

Après une longue vie aussi heureusement remplie, Paul Briand s'est éteint doucement dans un calme idéal, entouré de l'affection de sa chère compagne et de ses deux filles, qui lui ont donné la joie d'être plusieurs fois grand-père, arrière-grand-père... À toute sa famille, qui pleure une séparation hélas ! toujours douloureuse, nous offrons l'hommage de notre profonde sympathie."


Après Paul Briand, l'autre propriétaire de Petit Bois, qui a retenu mon attention est une femme, indépendante, américaine, portant le nom de Grace ELIOT-DUDLEY (17 novembre 1892- 6 février 1950). C'est elle qui prend possession de Petit Bois en 1932, à la suite de Jules Javary Hivernat.

Grace est la fille du célèbre paysagiste américain Charles Eliot (1859-1897), mort précocement à l'âge de 37 ans et de Mary Yale Pitkin (1865-1946), et la petite fille de Charles William Eliot (1834-1926), grand universitaire qui fut nommé président de Harvard en 1869 et qui contribua à en faire l'une des plus prestigieuses universités du monde. Après la mort de son époux, Mary décide de traverser l'Atlantique pour prendre du repos en France avec ses enfants et c'est ainsi que Grace découvre notre pays dès son plus jeune âge.

Charles Eliot, le père de Grace - Wikipédia ©

Charles William Eliot, le grand-père de Grace - Wikipédia ©

Grace se marie avec William Perry Dudley (1891-1965), architecte et paysagiste issu de la haute bourgeoisie des environs de Boston, aux États-Unis. En avril 1917, William s'engage comme volontaire dans un régiment de fusiliers marins et vient combattre en France. Il est blessé le 12 septembre 1918 lors de la bataille de Saint-Mihiel et effectue sa convalescence à Chambray-lès-Tours. Il retourne aux États-Unis en 1919 et, alors qu'il est marié à Grace, il rencontre à New York Lilian Whitteker (1881-1979), artiste peintre et cousine au 8ème degré, avec laquelle il noue une relation durable. En 1922, il achète le site castral de Montbazon, découvert durant sa convalescence en Touraine. Il s'y installe avec sa compagne Lilian Whitteker, tandis que son épouse, Grace, reste dans la maison familiale à Exeter, dans le New Hampshire, aux États-Unis, avant de rejoindre le couple illégitime en 1925. Le "ménage à trois" dure quelques années et, en 1932, Grace achète Petit Bois, à Vouvray, pour s'y installer seule. Le couple Dudley finit par divorcer en 1938.

Ci-dessus, Grace Eliot avec son chien Muse à Petit Bois, photo parue dans l'ouvrage May Sarton, a biography, par Margot Peters

La vie a fait que j'ai connu Lilian Whitteker à la fin des années 1960, alors que j'étais une toute petite fille qui accompagnait son papa, photographe, chez les artistes de l'époque.

La poétesse et romancière américaine, May Sarton (1912-1995), d'origine belge, fait la connaissance de Grace en mai 1938 lors d'une traversée transatlantique, sur le Normandie, en direction de la France. May Sarton a l'intention de passer une semaine à Paris afin de rencontrer son ami Lugné-Poe (Aurélien-Marie Lugné, dit Lugné-Poe, 1869-1940, acteur, metteur en scène et directeur de théâtre), puis d'aller en Angleterre lorsque Grace lui dit : "pourquoi ne pas venir passer quelques jours en Touraine avec moi ?" Et c'est ainsi que May Sarton découvre Petit Bois avec Grace, puis écrit un chapitre entier de son livre A World of Light, publié en 1976, sur cette femme au destin incroyable.

Ci-dessus, photographie de May Sarton lors d'une interview, en 1983, pour The Paris Review ©

Le 5ème chapitre du livre de May Sarton - A World of Light -, intitulé Le Petit Bois, nous apprend plusieurs choses sur Grace...

Elle avait commencé sa vie différemment de celle des autres petites filles car elle était atteinte d'une anomalie de la thyroïde, à une époque où la médecine ne permettait pas encore de traiter ce genre de problème, donc pendant plus d'un an, elle ne fut pas autorisée à lire une page qui aurait pu entraîner chez elle une réaction quelconque, comme elle n'était pas non plus autorisée à lire le courrier de ses ami(e)s. Elle vivait "comme une plante" du matin au soir, respirant doucement et attendant que l'élan de vie reprenne le dessus. Lorsqu'elle put enfin reprendre une vie "normale", ce fut le début de la Première guerre mondiale, l'homme qu'elle aimait fut blessé au combat et son mariage se termina en désastre au bout de quelques petites années.

Ses premières années de jeune femme, furent donc quelque peu tragiques, mais plutôt que de sombrer dans la mélancolie, elle choisit d'afficher un certain détachement et préféra la joie du quotidien, émerveillée par la nature qui l'entourait, développant un véritable sens de l'humour et une capacité à aimer les gens, quelles que soient leur origine et leur condition sociale. Elle regardait les gens avec la même délicatesse qu'elle avait lorsqu'elle admirait ses roses anciennes, dans son jardin de Petit Bois. Elle ne jugeait jamais les gens, elle les comprenait. Elle faisait partie du "grand monde", mais elle était également, avec subtilité, totalement en dehors du monde lorsqu'elle était à Petit Bois. Et c'est peut-être parce qu'elle créait, imaginait, remplissait consciemment chaque jour de sa vie.

Grace put développer toute cette richesse intérieure parce qu'elle était à Petit Bois, l'endroit qu'elle aimait le plus en France. Elle appréciait pleinement les choses simples de la vie, les rapports gais et francs avec ses voisins de Petit Bois, de la vallée Coquette. Son être s'était nourri, fortifié grâce aux relations qu'elle entretenait avec ses voisins, grâce au lieu et aux pommes de terre de Monsieur Hèrepin, salées avec humour et mangées avec zeste ! Ce matin de mai 1938, lorsque May Sarton - qui avait accepté d'accompagner Grace en Touraine - découvrit le portail et la maison qui se cachait derrière, elle eut le sentiment de se retrouver dans un conte de fées, comme si une belle au bois dormant allait sortir de cette maison de maître élégante (qui avait été un logis de chasse) perdue au fond d'une vallée, comme s'il s'agissait d'un lieu destiné à être le refuge d'une vie secrète. Et c'est ce que Grace ressentit la première fois qu'elle découvrit Petit Bois.

May Sarton et Grace partaient ramasser des orchidées sauvages, des coquelicots, des marguerites afin de composer un bouquet champêtre pour la maison. Mademoiselle Penautot venait parfois faire un peu de ménage à la maison. Mademoiselle Penautot avait été infirmière durant la Première guerre mondiale et lorsqu'elle rentra à la maison, elle trouva ses deux parents invalides. Elle resta donc à la maison pour s'occuper d'eux et lorsqu'ils décédèrent, elle avait déjà un certain âge et plus d'argent. Alors, pour subvenir à ses besoins, elle se mit à faire un peu de ménage à droite et à gauche et éleva des lapins. D'autres personnages des environs de Petit Bois sont évoqués dans le livre de May Sarton, notamment les Maillet, qui étaient en charge de la ferme de la Bellangerie (dont le propriétaire était M. Koenigswarter, également propriétaire du château de Moncontour); ferme qui avait brûlé durant la Première guerre mondiale.

Grace ELIOT est décédée en 1950, dans sa maison de Petit Bois et est enterrée au cimetière de Vouvray. La tombe ne semble pas être entretenue; le temps a estompé les inscriptions gravées et la mousse s'est répandue sur la pierre, mais l'on peut voir un joli travail de sculpture de raisins sur le pourtour de la dalle.

Et, dernier clin d'oeil du hasard, qui n'existe peut-être pas, l'ancien maire de Vouvray, Charles Vavasseur, est décédé le 3 février 1950 et Grace, trois jours plus tard, le 6 février. Et lorsque l'on consulte les registres d'état civil de l'année 1950 (Cote 6NUM8/281/023) sur le site des Archives d'Indre-et-Loire, tous deux se font face... Et remarquons que la déclaration du décès de Grace a été faite par Monsieur Louis de Lestanville, ami de la famille, qui habitait alors aux Patys, à Vouvray.

 

 

 

 

 

 

 

  • Créé le .